Fribourg: les partis bourgeois critiquent le bilan du 30 km/h
Circulation routière
L'entente communale, formée du Centre, du PLR et de l'UDC, remet en cause le bilan du 30 km/h présenté lundi par le Conseil communal de Fribourg. Elle appelle à "une politique de mobilité et de stationnement plus équilibrée, concertée et respectueuse de la diversité des besoins".
"La généralisation du 30 km/h, imposée de jour comme de nuit, suscite de nombreuses interrogations quant à son impact réel sur la qualité de vie", a indiqué mardi l'entente. L’"étude" annoncée par l'exécutif est "totalement invérifiable et s’inscrit dans une pure opération de communication", estiment les partis bourgeois.
"Selon les rares documents, on constate que les temps de parcours du transport individuel motorisé (TIM) analysés ne tiennent pas compte de tronçons importants pour accéder au centre-ville (rue de Morat, route du Jura) et que l’évaluation des reports dans les quartiers se limite à 5 tronçons, affectés par de longs travaux (Varis, Arsenaux).
Impact économique
Cette "étude" ne dit rien par ailleurs de la pollution atmosphérique. En effet, explique l'entente communale, "la plupart des véhicules thermiques sont conçus pour une efficacité maximale autour de 50 km/h. A 30 km/h, leur rendement baisse souvent, ce qui peut conduire à une hausse de la consommation de carburant.
Surtout, l'"étude", comme décrite dans le communiqué, "ne s’intéresse pas à l’impact du 30 km/h sur l’économie locale. Le Conseil communal se borne à nier un tel impact", malgré les témoignages des acteurs économiques. "Plusieurs acteurs, notamment dans les services, commencent à s’éloigner du centre-ville."
Lundi, l'exécutif a estimé que la limitation de vitesse à 30 km/h, introduite à l’automne 2023 sur 60% des routes de la ville de Fribourg, avait engendré plusieurs effets positifs. "La mesure a permis de lutter efficacement contre le bruit routier et a participé à la réduction du nombre d'accidents graves", a-t-il détaillé.