Honduras : Nasry Asfura soutenu par Trump en tête de l'élection
La droite en tête au Honduras
Le candidat de la droite ayant reçu le soutien du président américain Donald Trump fait la course en tête dimanche à l'élection présidentielle, selon des résultats préliminaires. Nasry Asfura obtient 40,6% des voix sur un peu plus d'un tiers des bulletins dépouillés.
L'ex-maire de Tegucigalpa, âgé de 67 ans, devance de 1,8 point l'autre candidat de droite, le présentateur de télévision Salvador Nasralla, et de 21 points la candidate de la gauche au pouvoir, Rixi Moncada, selon le conseil national électoral (CNE).
Ces trois candidats sur les cinq en lice étaient donnés au coude-à-coude dans les sondages. Quelque 6,5 millions de Honduriens étaient appelés à élire, sur un seul tour, le successeur de la présidente Xiomara Castro, ainsi que 128 députés et des centaines de maires pour les quatre prochaines années.
Avant le scrutin, Donald Trump a assuré que "s'il [Asfura] ne remporte pas les élections, les Etats-Unis ne gaspilleront pas leur argent". Non seulement le président américain a qualifié Nasry Asfura de "seul vrai ami de la liberté", mais il a assuré qu'il "ne pourrait pas travailler" avec Rixi Moncada, 60 ans, "et les communistes" et qu'il ne faisait "pas confiance" à Salvador Nasralla, 72 ans.
Grâce à un ex-président
"Tito [Nasry Asfura] et moi pouvons travailler ensemble pour lutter contre les 'narco-communistes' et apporter au peuple du Honduras l'aide dont il a besoin", a écrit M. Trump sur les réseaux sociaux.
M. Asfura, entrepreneur de BTP et ancien maire de Tegucigalpa, concourt sous la bannière du parti de l'ancien président Juan Orlando Hernández (2014-2022), qui purge aux Etats-Unis une peine de 45 ans de prison pour trafic de drogue. Donald Trump a annoncé vendredi qu'il allait lui accorder une "grâce totale et absolue".
Mme Moncada a dénoncé l'ingérence des Etats-Unis: "Il n'y a aucun doute qu'il y a deux actions concrètes, à trois jours des élections, qui sont totalement interventionnistes".
Le scrutin s'est tenu dans un contexte de fortes tensions politiques, droite et gauche s'accusant de préparer une fraude, dans un pays dépourvu d'arbitre électoral indépendant, même si l'Organisation des Etats américains (OEA) et l'Union européenne ont dépêché des observateurs.