L'AMA renonce aux sanctions contre le Kenya après progrès antidopage
Antidopage: Le Kenya respire
L'Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé vendredi renoncer à imposer des sanctions au Kenya. Selon elle, le Kenya a fait "des progrès significatifs et démontrables" pour assainir son système.
L'institution basée à Montréal avait jugé le mois dernier l'agence nationale kényane (Adak) non conforme au code mondial antidopage, et lui avait donné trois semaines pour se mettre en règle.
"Nous ferons tout ce qu'il faut", a lancé le président kényan William Ruto jeudi, appelant le ministre des Sports à ordonner une restructuration complète des opérations de l'agence nationale.
L'AMA a donc annoncé vendredi qu'au vu des progrès faits par le Kenya, les sanctions "ne s'appliqueront pas".
Le cas de ce pays d'Afrique de l'Est, dont les sportifs brillent particulièrement en athlétisme, a été renvoyé au département de conformité de l'AMA, qui examinera les performances de l'Adak et fournira des mises à jour ultérieures.
A la suite de nombreux scandales, le Kenya avait investi des millions de dollars pour lutter contre les problèmes de dopage. Cependant, l'an dernier, le gouvernement a réduit de près de moitié le financement de son agence antidopage, après des manifestations contre le budget.
De nombreux Kényans considèrent l'athlétisme comme un moyen d'échapper à la pauvreté, et ce désespoir continue de pousser certains athlètes à tricher. Quelque 140 athlètes kényans sont suspendus à ce jour. Aucun autre pays du monde ne compte autant de sportifs sanctionnés. La plupart sont des coureurs de fond, y compris la championne olympique du marathon en 2016 Jemima Sumgong et la détentrice du record du monde du marathon, Ruth Chepngetich.