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ONU: intensification de la répression contre la société civile au Mali

ONU: intensification de la répression contre la société civile au Mali

L'ONU dénonce la situation au Mali

L'ONU dénonce l'"intensification" des revers démocratiques et de la répression contre la société civile au Mali. Jeudi à Genève, le Haut commissaire aux droits de l'homme Volker Türk a mis en garde contre une détérioration supplémentaire de la situation.

Le coup d'Etat militaire a eu lieu il y a cinq ans et le président provisoire a promulgué début juillet le renouvellement de mandats présidentiels sans élection "aussi longtemps que requis". Un décret présidentiel, déjà ciblé par l'Autrichien, avait dissous en mai les partis politiques et "organisations politiques".

"Ces changements légaux ont claqué la porte à des élections démocratiques au Mali dans un futur proche", déplore le Haut commissaire. "Ils doivent être rapidement revus", ajoute-t-il, dénonçant une violation des droits des Maliens.

Les législations récentes pourraient "saper les droits humains au Mali pour une période longue", estime encore l'Autrichien. Il demande la révocation immédiate de ces dispositifs.

Les autorités provisoires doivent faire face de plus en plus aux attaques de groupes armés comme le Jama'at Nusrat ul-Islam wal Muslimin (JNIM), affilié à Al-Qaïda, et l'Etat islamique. Ces entités ont intensifié leurs attaques. Elles continuent de tuer et d'enlever des civils, menacent des individus ou détruisent des habitations.

Armée et mercenaires ciblés

En réponse, l'armée et les mercenaires russes ont aussi perpétré de graves violations, estime le Haut commissaire. Des centaines d'exécutions extrajudiciaires, d'arrestations et de détentions arbitraires, de disparitions forcées et d'enlèvements ont été menées par les différentes parties au conflit.

Les interpellations de Maliens à tous les niveaux de la société pour des charges larges de "sapement de la crédibilité de l'Etat" sont "très inquiétantes", estime le Haut commissaire. Il demande la libération immédiate et sans conditions de tous les détenus arbitraires.

"La militarisation de la loi contre toute dissidence doit être rapidement stoppée", selon lui. Il souhaite des investigations rapides sur toutes les attaques contre les civils et des poursuites contre les responsables.

ATS