
Réduction des TGV directs Paris-Lausanne en 2026 : inquiétudes des élus vaudois et impacts régionaux
Transport ferroviaire
Des élus vaudois s'inquiètent de la suppression l'an prochain de lignes TGV directes entre Lausanne et Paris, qui passeraient de six à trois chaque jour. Des interventions ont été déposées aux Parlements fédéral et cantonal ainsi qu'au Conseil communal de Lausanne.
Lors de la mise en consultation de son horaire 2026, laquelle s'est achevée lundi, les CFF ont indiqué que l'actuel Paris-Genève-Lausanne ne terminera plus sa course dans la capitale vaudoise l'an prochain, mais aura Genève comme terminus. En cause: des travaux entre Genève et La Plaine.
"Ces travaux vont pénaliser le temps de parcours des trains et les empêcher d'emprunter l'un des rares sillons encore disponibles sur la ligne déjà saturée Lausanne - Genève", a expliqué mardi le conseiller d'Etat Vassilis Venizelos, en réponse à une question orale du député UDC Fabrice Tanner.
Alors que Paris est aujourd'hui accessible sans changement six fois par jour depuis Lausanne, il ne restera que trois liaisons directes l'an prochain via Vallorbe.
En l'absence de sa collègue en charge du dossier, Nuria Gorrite, Vassilis Venizelos a relevé que relier Lausanne à Paris via Genève n'était "pas viable à long terme" et que "la priorité" consistait à augmenter la desserte via le Jura. "La solution la plus courte et la plus efficiente depuis Lausanne est de passer par Vallorbe et Dijon", a-t-il dit.
Le ministre a aussi relevé que le Conseil d'Etat souhaitait une offre renforcée vers d'autres destinations en France, par exemple avec la pérennisation à l'année de la ligne Lausanne - Marseille. Mais aussi en étudiant une éventuelle nouvelle liaison vers Lille, laquelle pourrait compléter une future ligne Genève - Londres.
Perte d'attractivité
En attendant, la diminution des lignes directes pour Paris en 2026 inquiète. "Cette suppression est clairement pénalisante touristiquement et économiquement pour la région lausannoise ainsi que pour le canton", a affirmé Fabrice Tanner.
Mardi également, le PLR vaudois a indiqué qu'il avait déposé des objets au Parlement fédéral, au Grand Conseil et au Conseil communal lausannois pour s'opposer aux suppressions prévues entre Paris et Lausanne. Le parti a dit craindre un report modal sur des transports plus polluants et une perte d'attractivité du canton.
"Un tel changement aurait un impact important pour toutes les personnes qui empruntent le train pour se rendre à Paris et inversement pour les personnes qui viennent visiter notre canton", écrit le PLR dans son communiqué. Il demande qu'en cas de suppression de liaisons via Genève, celles-ci soient compensées par la mise en place de nouvelles liaisons via Vallorbe.