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Mois sans pêche: -60% de captures accidentelles de dauphins en 2025

Mois sans pêche: -60% de captures accidentelles de dauphins en 2025

Moins de dauphins pêchés en 2025

La fermeture de la pêche pendant un mois l'hiver dernier dans le golfe de Gascogne a permis de réduire de 60% les captures accidentelles de dauphins, selon un rapport publié jeudi. La mesure sera reconduite en 2026, pour la troisième année de suite.

"Cette fermeture est efficace. Elle est très efficace", a indiqué le ministère français de la mer et de la pêche.

D'après les données de l'observatoire Pelagis (CNRS/université de La Rochelle) publiées jeudi, 1900 dauphins communs sont morts par capture accidentelle entre le 1er décembre 2024 et le 31 mars 2025 sur la façade Atlantique et la Manche Ouest, contre 4700 en moyenne par hiver entre 2017 et 2023.

Les scientifiques de Pelagis ont rectifié leurs chiffres des années précédentes, pour prendre en compte "une amélioration des connaissances", a précisé Hélène Peltier, ingénieure de recherche à l'université de La Rochelle.

Jusqu'à présent, Pelagis estimait qu'il y avait eu 6100 captures accidentelles par hiver en moyenne entre 2017 et 2020. Le nombre de captures accidentelles est estimé à partir du nombre d'échouages de dauphins présentant des traces d'engins de pêche, mais seule une petite partie des dauphins morts s'échouent sur les côtes, la plupart coulant en mer.

Pêcheurs indemnisés

Concernant les pertes économiques générées par ce mois sans pêche, elles s'élèvent pour l'ensemble du secteur, ports et criées compris, à "près de 35 millions" d'euros, selon le ministère de la mer.

L'hiver dernier, 274 navires ont été indemnisés à hauteur de 14,5 millions d'euros pour leurs pertes, estimées à 4320 tonnes de poissons. En comptant une quarantaine d'entreprises de mareyage, les indemnisations totales se sont élevées à 20 millions d'euros en 2025.

"Les discussions sont en cours pour garantir une indemnisation identique" l'an prochain, a indiqué l'entourage de la ministre Catherine Chabaud.

Plusieurs dispositifs techniques d'effarouchement sont actuellement testés pour sauvegarder les cétacés sans entraver la pêche. Ainsi, 110 fileyeurs sont équipés d'effaroucheurs ou "pingers" fixés sur la coque des bateaux, 27 navires testent des balises sur des filets et une centaine de caméras embarquées équipent fileyeurs et chalutiers.

"L'hiver 2026 sera extrêmement important" pour "équiper les navires, collecter au plus vite les données et statuer sur la suite à partir de ces éléments", a précisé le ministère.

ATS