Neuchâtel inaugure son 1er mois santé mentale centré sur le lien social
Santé - NE
Le canton de Neuchâtel lance pour la première fois un mois de la santé mentale, qui aura lieu du 10 septembre au 10 octobre. Vingt événements gratuits sont organisés pour cultiver le lien social, un déterminant majeur de la santé psychique.
"Nous avons choisi de focaliser ce mois sur le lien social car son manque représente des risques pour la santé, comparables à d'autres facteurs connus (tabagisme, manque d'activités physiques)", a déclaré jeudi le conseiller d'Etat Frédéric Mairy, en charge de la santé. Dans le monde, 870'000 décès par an sont liés à la solitude.
Selon différentes études en Suisse, 21% des jeunes filles et 9% des jeunes garçons déclarent se sentir seuls la plupart du temps. La solitude touche une personne sur quatre de plus de 55 ans.
"Chaque personne peut vivre à un moment donné de sa vie des situations difficiles", a ajouté Lysiane Ummel Mariani, cheffe de l'office cantonal de la promotion de la santé et de la prévention. Certains indicateurs montrent que la population neuchâteloise semble avoir plus de difficultés en lien avec la santé mentale qu'ailleurs en Suisse.
Au-devant du public
Les partenaires du réseau ont été associés à ce programme pour mieux faire connaître à la population les ressources locales à disposition. "Nous voulons aller au-devant du public", avec différentes actions, a expliqué Lysiane Ummel Mariani.
Près de 20 événements gratuits autour du lien social sont prévus à travers le canton, s'adressant à tous les publics, des familles aux seniors, en passant par les jeunes et les adultes en âge de vie active. Le programme comprend notamment des ateliers pratiques, des conférences, une pièce de théâtre, des projets participatifs, des expositions ou encore des rencontres intergénérationnelles.
Durant le mois, une box immersive de sensibilisation sillonnera Le Locle, La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel. Elle aborde la thématique de l'anxiété et transmet des informations sur les ressources d'aide destinées aux jeunes.
Déstigmatiser
"Nous voulons délier les paroles et déstigmatiser les problématiques. La visibilité permet d'ouvrir le dialogue, qui est un premier pas pour le rétablissement de la personne qui voit son stress diminuer", a expliqué Maude Zolliker, psychologue-intervenante en psychiatrie à l'Association neuchâteloise d'accueil et d'action psychiatrique (ANAAP).
Pour ce programme, Neuchâtel s'est inspiré de l'expérience du canton de Vaud, où le mois de la santé mentale existe depuis quatre ans et rencontre un succès grandissant.