Référendum à Genève contre la hausse de 25% des jetons de présence
Ville de Genève
Le référendum contre la hausse de 25% des jetons de présence du Conseil municipal de la Ville de Genève a abouti, selon le mouvement LJS. Quelque 3560 signatures ont été récoltées, alors que 2400 paraphes étaient nécessaires.
Ce résultat démontre la profonde défiance de la population face à une décision jugée injuste et injustifiée du nouveau Conseil municipal, écrit le Mouvement Libertés et Justice Sociale (LJS). Ce dernier s'est associé pour ce référendum à l’indépendant Philippe Oberson, qui n'a pas de mandat électif.
L'augmentation représente 500’000 francs supplémentaires par an, soit au minimum 2,5 millions de francs sur la législature. Elle constitue la toute première décision de la nouvelle majorité municipale, alors qu’aucune solution n’a encore été trouvée pour les commerces impactés par les chantiers, ni pour combler le manque criant de places en crèche, relève le communiqué publié jeudi.
Le mouvement LJS défendra "avec fermeté" le refus de cette hausse lors de la votation à venir, a fortiori si le budget municipal 2026 devait s’avérer déficitaire. Dans le même esprit, il déposera au Grand Conseil un projet de loi visant à rendre obligatoire un référendum pour chaque augmentation des indemnités parlementaires ou des salaires des membres des exécutifs, tant au niveau cantonal que municipal.
La rémunération des élus doit être décidée par la population elle-même. Le temps d’une classe politique qui s’auto-octroie des privilèges dans un vase clos est révolu, martèle encore LJS.
La majorité du Conseil municipal de la Ville de Genève avait voté début juin la revalorisation des jetons de présence, soit les indemnités pour la participation aux séances. Les élus devaient toucher 25% de plus, soit 178 francs pour chaque séance. Compte tenu de l'augmentation de la charge de travail, la majorité estimait cette hausse nécessaire. Le groupe Centre-Vert'libéraux s'y était opposé.