Tami: la Suisse ne doit pas se croire déjà qualifiée en éliminatoires
L'optimisme de Pierluigi Tami
"Il serait dangereux de penser que nous sommes déjà qualifiés": patron des équipes nationales, Pierluigi Tami est bien conscient que la Suisse ne peut pas se permettre de relâcher son effort.
Avec 6 points en deux sorties et une différence de buts de +7 (7-0), la Suisse a pris les commandes du groupe B des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, avec 3 points d'avance sur le Kosovo, et 5 de plus que la Suède et la Slovénie. La troupe de Murat Yakin a l'occasion d'enfoncer le clou durant la semaine à venir.
Mais pas question de prendre à la légère les deux prochaines échéances, les déplacements en Suède (vendredi) et en Slovénie (lundi 13). "Avec seulement six matches à jouer, chaque rencontre est importante. Je l'avais dit avant le début de ces éliminatoires, et on le sait tous parfaitement", a souligné Tami.
Mais "nous sommes optimistes" a-t-il assuré dans une conférence de presse organisée à St-Gall au premier jour du rassemblement. "Depuis le mois de juin et nos matches (gagnés) face au Mexique et aux Etats-Unis, j'ai senti une très forte progression dans la qualité de notre football, dans notre efficacité", s'est-il réjoui.
Pierluigi Tami tient aussi à souligner "le sérieux avec lequel toutes ces rencontres ont été abordées", y compris les deux matches amicaux de mois de juin aux Etats-Unis. L'ancien coach des M21 helvétiques relève également l'excellente ambiance qui règne au sein du groupe convoqué par Murat Yakin.
"Energie positive"
"On a déjà ressenti une super atmosphère lors du repas de midi ce lundi", glisse Pierluigi Tami. "On sent que les joueurs sont heureux d'être là. Cela amène une énergie positive. C'est aussi cette énergie présente au sein du groupe qui me rend optimiste", souligne-t-il.
"Après l'Euro 2024, Murat a eu besoin de temps pour intégrer de nouveaux joueurs", a rappelé Tami. "On avait déjà réussi de bonnes performances l'automne dernier, même si les résultats n'avaient pas suivi" dans le groupe A de la Ligue des nations, dont la Suisse avait pris la dernière place avec 2 points en 6 matches.
"Intégrer de nouveaux joueurs n'est jamais une évidence. On avait manqué de chance parfois, d'expérience aussi. Mais à l'exception du match en Serbie, nos prestations étaient correctes. On avait aussi remarqué qu'on avait besoin d'être dominant pour espérer s'imposer", a poursuivi Pierluigi Tami.
"Oublier les précédents résultats"
Si le patron des équipes nationales se réjouit des progrès effectués par la sélection de Murat Yakin, pas question toutefois de s'enflammer. "Nous devons +oublier+ les précédents résultats, mais pas la manière avec laquelle nous les avons obtenus", a-t-il sagement lâché.
"Si nous témoignons du même sérieux dans notre approche, je suis convaincu que nous pouvons gagner ces deux matches. Je suis très optimiste, même si nous jouerons ces deux matches à l'extérieur. Nous connaissons parfaitement nos adversaires", a-t-il rappelé, même si la Suisse n'a pas encore affronté la Suède dans ces éliminatoires.
"Nous avons encore quelques obstacles à franchir afin de pouvoir décrocher la qualification. Le premier sera le match en Suède, une équipe qui possède de sacrées individualités. Les Suédois (red: qui restent sur une défaite 2-0 au Kosovo) devront absolument gagner, la pression sera sur leurs épaules", a-t-il rappelé.
Pas question toutefois de laisser l'initiative du jeu aux Suédois. "Nous devons être prêts à livrer un grand match, nous devrons jouer pour décrocher les trois points", a encore lâché Pierluigi Tami. "Attention, il serait dangereux de penser que nous sommes déjà qualifiés", a-t-il prévenu.