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Valais : renchérissement oblige un crédit de 20,7 M pour la santé

Valais : renchérissement oblige un crédit de 20,7 M pour la santé

Besoins financiers supplémentaires

Le Conseil d'Etat valaisan a obtenu, mardi, l'octroi d'un crédit supplémentaire de 20,7 millions de francs pour son Service de la santé publique (SSP) pour 2025. Cette demande s'explique notamment par l'acceptation rétroactive du renchérissement.

En 2025, le SSP s'est vu allouer des moyens en augmentation d'environ 21 millions de francs net (+2,6% par rapport au budget 2024). Cette hausse "s’avère insuffisante", selon le Conseil d'Etat dans son message au Parlement. A la suite d’une estimation effectuée avec les données disponibles à fin juin 2025, un manque de financement évalué à 20.7 millions a été constaté.

Début janvier 2025, le Conseil d’Etat a décidé d’augmenter de 0.8% (correspondant au renchérissement intégral 2025 de 0.6% et au rattrapage 2024 de 0.2%) les salaires des employés d’Etat, des enseignants cantonaux ainsi que des autorités judiciaires et représentants du ministère public. Cette hausse a également été octroyée pour le secteur parapublic.

Diverses autres raisons

L'impact de cette décision entraîne une charge supplémentaire non prévue au budget, d'environ 6,7 millions de francs pour le SSP. Le dépassement restant concerne principalement des dépenses liées et incompressibles dans les secteurs hospitaliers, des soins de longue durée et du subventionnement des primes d’assurance-maladie (environ 7 millions de plus que prévu au budget). L'octroi de ce crédit supplémentaire s'explique également par l'augmentation de la valeur du point Tarmed.

"Ces dernières années, à l'exception de la période Covid, aucun crédit supplémentaire n'a été requis ou accordé au Département de la santé, des affaires sociales et de la culture (DSSC) pour des dépenses liées à la santé", a rappelé Ludivine Luy (Le Centre du Valais romand), lors du débat de mardi matin.

La grogne de l'UDC

"Nous votons oui à ce crédit supplémentaire, parce que nous sommes un Parlement responsable", a résumé Philipp Loretan (NEO). "Il est de notre responsabilité d'accorder ce crédit, car il correspond à une dépense et à une activité réelles", a corroboré Arfedita Bogiqi (PS).

"Cette demande de crédit est plus qu'un signe d'une mauvaise planification, c'est le symptôme d'un système malade", a tancé Christian Gasser (UDC du Haut-Valais). "Si nous acceptons ces 20,7 millions de francs, nous donnons un signal fatal: le Conseil d'Etat peut faire ce qu'il veut et le Grand Conseil finira par avaliser." "Le critère d'urgence pour l'octroi de ce crédit n'est pas rempli", a ajouté Rémy In-Albon (UDC du Valais romand).

Au vote, la rallonge financière demandée par le gouvernement a été acceptée par 102 voix contre 7 et 17 abstentions. L'entrée en matière avait été préalablement acceptée par 100 voix contre 7 et 18 abstentions.

ATS