La Télé - Télévision régionale Vaud et Fribourg La Télé
Procès

Automobiliste condamnée à 70 jours-amendes pour la mort d'un motard à Sion

Automobiliste condamnée à 70 jours-amendes pour la mort d'un motard à Sion

Justice - VS

Le Tribunal de Sion a condamné une automobiliste valaisanne à 70 jours-amendes à 30 francs avec sursis pendant deux ans pour la mort d'un motard près du centre sportif des Iles à Sion le 15 juillet 2021. La femme devra aussi s'acquitter d'une amende de 500 francs, a annoncé jeudi le tribunal.

Au moment de bifurquer, la conductrice a tourné sans s'apercevoir de l'arrivée, en sens inverse, d'un motard. Malgré une tentative de freinage d'urgence pour éviter le choc, le conducteur du deux-roues a perdu l'adhérence de son véhicule, a été éjecté et a heurté le flanc arrière droit de l'automobile. Le trentenaire a perdu la vie sur place. Selon les experts, l'impact a eu lieu entre 62 et 73 km/h.

La jeune femme qui avait 21 ans au moment des faits, avait dû répondre d'homicide par négligence, le 19 août dernier devant le Tribunal de district de Sion. Lors de son audition, la prévenue n'avait pas contesté les faits. Interrogé jeudi par Keystone-ATS, son avocat Guillaume Salman a dit "n'avoir pas encore pu discuter avec sa cliente", en vue d'un éventuel appel du verdict de première instance.

"Suffisamment punie"

Lors du procès, Me Salman avait plaidé l'acquittement pour sa cliente, qu'il considérait "comme déjà suffisamment punie". Selon lui, "la vitesse du motocycliste (ndlr: entre 79 et 99 km/h avant la chute selon les experts) est la cause de l’infraction. Cette faute concomitante relègue au second plan la faute de ma cliente", avait-il fait valoir.

Me Salman avait estimé que sa mandante n'avait commis aucune violation de prudence, elle qui avait auparavant indiqué par son clignoteur sa volonté de tourner à gauche, en direction du parking. Le premier procureur Olivier Elsig avait, lui, plaidé pour une peine de 90 jours-amendes avec sursis durant deux ans.

Lors de sa prise de parole, l'avocate de la partie civile, Me Ludivine Détienne avait regretté "qu’il ait fallu quatre ans pour que cette procédure arrive à son terme. C'est trop long pour une famille endeuillée."

ATS